rade [1]
nf (ra-d')
- Étendue de mer enfermée en partie par des terres plus ou moins élevées, et qui présente aux vaisseaux des mouillages à l'abri des vents et des lames qui ont une certaine direction. Rade sûre. Nous allions entrer dans la rade.
Ses trois vaisseaux en rade avaient mis voiles bas
. [Corneille, La mort de Pompée]Nous ne marchâmes pas longtemps sans voir un vaisseau à la rade
. [Scarron, Le Roman comique]C'est aux vaisseaux à protéger les rades, et non aux rades à protéger les vaisseaux
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]Bonne rade du sud, bonne rade du nord, etc. rade où l'on est à l'abri de ces vents.
Être en grande rade, être au mouillage dans la partie de la rade la plus éloignée du port. On dit en un sens contraire : être en petite rade.
Rade foraine, rade mal fermée, où les bâtiments ne sont pas à l'abri des grands vents du large.
Mettre en rade, sortir du port.
Les marins disent toujours : Tel navire est en rade, va en rade, etc. et non il est à la rade, il va à la rade.
Dans le XVIIe siècle on a dit quelquefois les rades pour la rade, comme les Anglais qui disent the roads :
Le roi a été surpris d'apprendre par les lettres du sieur de Seuil, que vous fussiez encore aux rades de Brest
. Seignelay à Chasteaurenaut, 10 janv. 1670, dans JAL]
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